Les petites choses

Dans le cadre de la semaine mondiale de l'anecdote lancée par Didier, voici ma participation...

Hier soir, nous avons rendez-vous avec Liloo et David pour aller manger au restaurant. Avant cela, l'Amoureux et Petite Soeur se rendent à la séance hebdomadaire des bébés nageurs tandis que Crapouillot et moi allons regarder le cours de Chouinette, dans le cadre de portes ouvertes. C'est quand même un peu la course !

L'Amoureux arrive à l'école de danse, nous attendons que Chouinette se rhabille, passons à la maison. Pendant que les enfants et l'Amoureux chantent dans la voiture sous la pluie, je prépare un sac avec les pyjamas des plus petits, le repas de Petite Soeur, un biberon pour boire, des petits livres qui feront passer le temps. Je cherche mon sac à main mais comme j'ai déjà un sac à dos, je me dis que je ne vais pas m'encombrer bêtement. Je sors donc mon portefeuille, glissé avec le reste de mes affaires, j'éteins la lumière, je ferme la maison et je cours vite rejoindre le reste de la troupe.

Le voyage se passe bien. Une heure de tranquillité, au son de musiques qu'on aime bien. L'Amoureux appelle sa fille pour qu'elle réserve une table quelque part. Chouinette chante sur la totalité des chansons, Crapouillot regarde le paysage calmement en suçant sa tétine, tandis que Petite Soeur s'est écroulée dans les bras de Morphée. 

Arrivés à la grande ville, nous cherchons une place et nous descendons de la voiture. "Où est mon portefeuille ?" me demande l'Amoureux. Comme il est coutumier (comme moi, d'ailleurs) de ce genre de questions, je réponds banalement : "Bah, je ne sais pas, moi !" Mais il reprend aussitôt : "Comment ça, tu ne sais pas ? Tu ne l'as pas pris sur la table de la cuisine quand tu es allée chercher les affaires ?"  Moi : " Non ! Tu ne m'as rien dit !" Il reprend : "Mais, je ne prends ja-mais mes papiers pour aller à la piscine ! Tu le sais bien !" Je réponds : "Oui, je le sais bien ! Sauf que tu aurais aussi pu m'y faire penser !" Blanc de vingt secondes dans la conversation...

"En plus, ça tombe bien", je dis, "parce que pour m'alléger, je n'ai pris que mon portefeuille, persuadée que tu avais la carte bancaire..." Il me regarde l'air interrogateur. "Et dedans, j'ai bien au moins... 12 euros !" Autrement dit une fortune, pour qui veut se payer un repas pour six ou sept !

Après deux ou trois petits noms d'oiseaux à peine audibles car marmonnés entre les dents (les siennes et les miennes), nous nous décidons à affronter notre oubli bravement. Les trois étages bien abrupts (rien que de le dire, ça m'essouffle !) nous permettent de réfléchir à la stratégie à mener...

Crapouillot et Chouinette nous ont précédés. David nous accueille avec un grand sourire, tandis que Liloo se cache derrière la porte (c'est tout petit, chez eux). On papote deux secondes et c'est l'Amoureux qui se lance : "Bon, avant toute chose, on aurait une petite question à vous poser. Est-ce-que ça poserait un problème à l'un d'entre vous d'avancer le repas de ce soir ? Parce qu'on a oublié d'amener des sous"... Tout le monde rit mais on se regarde avec l'Amoureux... on a l'air un peu bête ! 
 

Aujourd'hui, L'Amoureux est retourné à la grande ville. Il s'est arrêté avec son collègue devant l'entreprise de David, l'a appelé et lui a glissé vite fait l'équivalent de la note d'hier... Je pense que la prochaine fois, on vérifiera nos moyens de paiement plus rigoureusement avant de partir de la maison !