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Les petites choses

La mort, c'est la vie

Nous sommes à table. Crapouillot se tourne vers moi et me dit, plein de tristesse dans la voix : "J'espère que quand je serai un homme et pas encore un père, mon père sera pas encore mort..." L'Amoureux répond : "Moi non plus, j'espère que je ne serai pas mort !" Chouinette demande : "Tu as envie de connaître tes petits-enfants ?" L'Amoureux dit : "Oh, oui, mais il n'y a pas que ça ! C'est important d'avoir ses parents après 18 ans, même si je mourrai un jour, comme tout le monde !" Crapouillot a les larmes aux yeux.

Avec l'Amoureux, nous échangeons un regard. Je sais qu'il a peur de ça lui aussi, de partir trop vite, n'ayant pas pu échanger avec le sien les joies et les doutes de ses premiers pas d'adulte... Je me souviens aussi que vers 4-5 ans, j'avais pris conscience de la mort de mes parents, un jour, et que ça m'avait bouleversée... Voir Crapouillot si triste me renvoie à ma propre détresse de petite fille...

Je rajoute : "Tu sais, Crapouillot, il arrive qu'on ait un accident ou une maladie qui nous fasse mourir mais en général, les médecins savent nous soigner ! Et la plupart du temps; les gens meurent quand ils sont très vieux !"

Il est des jours où les repas ne sont pas très gais, chez nous. Mais en parler, c'est quand même la vie. C'est aussi dire qu'on tient les uns aux autres et qu'on a peur pour eux.

le 26.03.08 à 10:48 dans La vie est un arc-en-ciel - Lu 1446 fois - Version imprimable
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Commentaires

Heureusement, il y a l'espérance de la vie éternelle par la foi en Jésus-Christ, puisqu'il est lui-même ressuscité ! Donc après notre mort, nous reverrons ceux que nous aimons.

alberto - 26.03.08 à 13:15 - # - Répondre -

A Alberto

Merci pour votre commentaire. Votre réponse est une possibilité. Nous n'avons pas cette culture religieuse à la maison mais nous avons l'occasion d'en discuter avec ma grand-mère, qui partage cette idée avec vous et qui est très proche de nous. 

lespetiteschoses - 26.03.08 à 19:13 - # - Répondre -

Sujet délicat qu'il est important d'aborder avec ses enfants.

nikkos - 26.03.08 à 14:07 - # - Répondre -

A Nikkos

C'est vrai... encore faut-il trouver les mots justes et ne pas se laisser submerger par l'émotion qu'on peut contenir parfois. Cette question revient souvent dans la bouche de notre fiston ! C'est de son âge, aussi...

lespetiteschoses - 26.03.08 à 19:15 - # - Répondre -

C'est dire je t'aime :-)
Merci pour ce moment partagé (et compris par plein d'autres tables !)

Didier - 27.03.08 à 09:06 - # - Répondre -

A Didier

lespetiteschoses - 27.03.08 à 10:48 - # - Répondre -

Je suis athée donc je ne me pencherais pas sur le sujet de la religion sur la mort et vice et versa !
Parcontre j'ai une trouille de la mort a un point que vous ne pouvez pas imaginer et pourtant je l'ai froler plus d'une fois ....Vermisseau pose aussi trés souvent la question , imcapable de lui répondre , la tache est donc pour vincent ! Je reconnais que je devrais prendre sur moi pour lui expliquer au lieu de fuir et de lui donner peur de la mort ! Heureusement chéri fait ca trés bien ( entre autre lol )
Je ne peux imaginer la mort de mon fils , de Vincent , d'un de mes grands parents ou de moi meme  , rien que de l'ecrire j'en ai les larmes aux yeux. C'est un sujet que j'aborde difficilement avec mes amis , ma famille tellement ca me met dans un etat pas possible !

choupette - 28.03.08 à 15:39 - # - Répondre -

Vous avez raison d'en parler et c'est très bien que ton fils en parle. Parler de la mort, c'est l'apprivoiser un peu, c'est paraît-il le début de la philosophie aussi. Moi je crois aussi que parler de la mort, c'est parler de la vie et c'est pourquoi c'est un sujet qu'il ne faut pas évacuer.

Tiphaine - 29.03.08 à 22:52 - # - Répondre -

C'est un sujet que nous abordons fréquement chez nous, ayant perdu mon papa tôt et accidentellement. 
Nous allons au cimetière et parlons à/de Papy souvent. Les filles me posent la question de savoir comment il était, ce qu'il aimait etc... (Elles ne l'ont pas connu) Ce n'est pas quelque chose de tabou, et nous en parlons librement sans référence à la religion. Mais elles comprennent que nous ne sommes pas éternelle et que la mort peux arriver brutalement. Ce sont les souvenirs qui restent, l'amour que nous avions pour la personne et que nous transmettons à nos enfants. La discussion ce termine souvent par  "et toi maman, quand est ce que tu vas mourir ?" ou par "on aura ta voiture et la maison alors ?"... ha ces enfants!!! 

Stéphanie - 30.03.08 à 17:01 - # - Répondre -

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