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Les petites choses

Les avantages d'accueillir les sentiments des enfants

On peut accueillir tous les sentiments [des enfants], on doit limiter certaines actions.

Il est plus facile de parler à un adulte qui accueille ce que nous ressentons plutôt qu'à un adulte qui nous presse de donner une explication.

Quand une personne quel que soit son âge, connaît un moment de détresse, elle n'a pas besoin d'un accord ou d'un désaccord, elle a besoin qu'on reconnaisse ce qu'elle est en train de vivre.

Lorsqu'on accueille les sentiments des enfants, ils sont plus en mesure d'accepter les limites qu'on leur fixe.


Extraits de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, d'Adele Faber et Elaine Mazlish, éditions Relations Plus.

"Le langage que j'utilise n'évalue pas. J'évite les expressions qui jugent le caractère ou l'habileté d'un enfant. Je me garde de prononcer des mots tels que "stupide, maladroit, méchant" et même des termes tels que "beau, bon, merveilleux", parce qu'ils n'aident pas l'enfant ; ils le bloquent. A la place, j'utilise des mots qui décrivent. Je décris ce que je vois ; je décris ce que je ressens".

"Je ne sous-estime pas le pouvoir de l'amour. L'amour est une richesse. Mais même en matière de richesse matérielle, on se rend souvent compte qu'il faut changer les grosses sommes en menue monnaie. Dans une cabine téléphonique, une petite pièce est plus utile qu'un gros billet. De même, pour que notre amour puisse être utile à nos enfants, on doit apprendre à le découper en mots qui pourront les aider. Par exemple, chaque fois qu'ils renversent du lait ou qu'ils nous présentent un dessin pour le faire approuver. Et même lorsque nous sommes fâchés, nous pouvons encore utiliser une sorte de mot que ne détruit pas les personnes qui nous sont chères, ou qui ne leur porte pas atteinte."

"Chaque fois que c'est possible, remplacez un paragraphe par une phrase, une phrase par un mot, un mot par un geste." Nous nous sommes aperçues qu'en parlant moins, nous écoutions davantage, et d'une façon différente. Nous commencions à entendre ce qu'un enfant était vraiment en train de dire, au-delà des mots.


"Il me semble clair que notre but principal, c'est de trouver des façons d'aider nos enfants à devenir humains et forts. (...) Qu'a-t-on accompli si on a élevé un enfant brillant, un premier de la classe, qui utilise son intelligence pour manipuler les autres ? (...) Je ne m'oppose pas à ce qu'un enfant soit poli, soigné ou instruit. La question cruciale pour moi est la suivante : quelles méthodes a-t-on utilisé pour parvenir à ces fins ? S'il s'agit d'insultes,  d'attaques et de menaces, alors on peut être certain  qu'on a aussi enseigné à cet enfant à insulter, à attaquer ou à menacer, et à plier sous la menace. Si d'un autre côté, on utilise des méthodes qui sont humanisantes, alors on enseigne quelque chose de beaucoup plus important qu'une série de vertus isolées. On montre à l'enfant comment être une personne (...), un être humain qui peut conduire sa vie avec force et dignité."

Je suis désormais pleinement consciente du fait qu'en disant à un enfant qu'il ne ressent pas ce qu'il ressent [mais non, tu n'as pas mal !], on le dépouille de sa protection naturelle (...). On le rend également confus, on le désoriente, on le désensibilise. On le force à se construire un monde faux, fait de mots et de mécanismes de défense qui n'ont rien à voir avec sa réalité intérieure. On le sépare de ce qu'il est (...). Par contre, quand on reconnaît comme réels les sentiments d'un enfant, quel magnifique cadeau on lui offre : la force d'agir de son propre chef, la possibilité d'avoir un coeur sensible aux autres et l'occasion d'être en contact avec un être humain unique : lui-même !

Extraits de Parents épanouis, enfants épanouis d'Adele Faber et Elaine Mazlish, éditions Relations Plus. Les passages entre parenthèses sont les paroles d'Haim Ginott prononcées dans des ateliers d'habileté parentale et rapportées par les auteurs du livre.
 

le 14.12.08 à 17:05 dans Etre parents mais pas n'importe comment - Lu 1981 fois - Version imprimable
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Commentaires

Bon. Ben, moi, je crois bien que pour ce coup là.... avec mes filles, je m'en suis pas trop mal tirée. Elles ne sont ni méchantes, ni agressives. J'ai dû m'y prendre bien, en fait.... Sinon, je crois que j'aurai des symptômes qui seraient déjà apparus. Mais j'ai pas de mérite, maman était comme ça aussi avec moi.....C'est quand même plus faciled e bien faire quand on abien avec nous aussi, hein.... c'est un peu heréditaire, tout ça. Elles sont chouettes, mes filles. Je te souhaite d'en avoir des comme ça. C'est le rêve.

salpiglossis - 14.12.08 à 17:26 - # - Répondre -

Classieux... et un peu énervant quand même ;-)
En tout cas merci pour ce partage. C'est sympa de se remettre ce genre de choses dans le bocal avant "les fêtes" !

Didier - 14.12.08 à 18:58 - # - Répondre -

A Didier

Tu connaîs Faber et Mazlish ?

lespetiteschoses - 14.12.08 à 19:18 - # - Répondre -

Re: A Didier

Pas du tout ! Ils jouent à Nantes ? :-)

Didier - 14.12.08 à 20:43 - # - Répondre -

A Didier

Pfff... Non, on les trouve!

Par contre, si tu veux causer foot, vas donc jeter un oeil sur les restes de Saupin !

lespetiteschoses - 15.12.08 à 03:48 - # - Répondre -

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