Maman, on peut regarder ton blog ?
"Maman, on peut regarder ton blog toutes les deux ?" me demande Chouinette. "Oui, si tu veux". Ce n'est pas que j'en ai très envie car les relations sont un peu tendues entre nous en ce moment... mais elle part chez son père et je ne vais pas la laisser passer deux jours avec une fâcherie ! Elle s'installe sur mes genoux (c'est rare, maintenant qu'elle est collégienne !) et commence à lire le billet sur les souris puis celui sur la fête des mères.
"Eh, mais j'ai pas envie que tu racontes ma vie sur Internet !" elle me dit, pas très contente. Une discussion commence alors. "Tu vois ton nom, là ? Ou un surnom ? (elle fait non avec sa tête) Si je racontais vraiment ta vie, je mettrais ton vrai nom et tes copains du collège pourraient aller voir ce que j'écris. Là, ils ne peuvent pas te trouver car c'est anonyme !" Je continue : "Bien sûr, il y a des gens que tu connaîs qui lisent. Mais il y a des sujets que je n'aborderai pas, comme la puberté ou d'autres choses qui pourraient te mettre mal à l'aise. Là, je parle de nos relations mais je n'écris rien de blessant. Du moins, je ne crois pas. Ce sont des tranches de vie. Parfois juste une phrase ou une expression." Elle fait un peu la moue. "Bien sûr, il m'arrive de dire que nous ne sommes pas d'accord ou de parler de ce que je ressens ! Mais c'est aussi parce que ça m'aide à réfléchir sur ce qu'on devrait partager toutes les deux..."
Elle ne répond pas et reprend sa lecture. Il est question de Ludovic puis d'un coucher de soleil. Elle sourit. "Tu vois que je sais aussi évoquer les bons moments, y compris ceux que tu ne soupçonnes pas ! Mais si tu ne veux plus que je parle de toi sur ce blog, dis-le moi et j'arrêterai." Elle me regarde et je lis un non dans ses yeux. Nos bouderies de la semaine s'effacent. Il est l'heure de partir.
Elle est sur mes genoux, Chouinette. Mi-figue mi-raisin. Je profite de cet instant, du contact avec elle, de la sentir tout près, calmée... J'ai conscience de ce moment. Je la regarde et je la sens, comme dans une scène tournée au ralenti. J'apprécie son bras autour de mon cou et sa posture nonchalente. Je sais que ce temps-là est précieux...
... et rapide. "On y va ? Faut pas que je sois en retard !"
"Eh, mais j'ai pas envie que tu racontes ma vie sur Internet !" elle me dit, pas très contente. Une discussion commence alors. "Tu vois ton nom, là ? Ou un surnom ? (elle fait non avec sa tête) Si je racontais vraiment ta vie, je mettrais ton vrai nom et tes copains du collège pourraient aller voir ce que j'écris. Là, ils ne peuvent pas te trouver car c'est anonyme !" Je continue : "Bien sûr, il y a des gens que tu connaîs qui lisent. Mais il y a des sujets que je n'aborderai pas, comme la puberté ou d'autres choses qui pourraient te mettre mal à l'aise. Là, je parle de nos relations mais je n'écris rien de blessant. Du moins, je ne crois pas. Ce sont des tranches de vie. Parfois juste une phrase ou une expression." Elle fait un peu la moue. "Bien sûr, il m'arrive de dire que nous ne sommes pas d'accord ou de parler de ce que je ressens ! Mais c'est aussi parce que ça m'aide à réfléchir sur ce qu'on devrait partager toutes les deux..."
Elle ne répond pas et reprend sa lecture. Il est question de Ludovic puis d'un coucher de soleil. Elle sourit. "Tu vois que je sais aussi évoquer les bons moments, y compris ceux que tu ne soupçonnes pas ! Mais si tu ne veux plus que je parle de toi sur ce blog, dis-le moi et j'arrêterai." Elle me regarde et je lis un non dans ses yeux. Nos bouderies de la semaine s'effacent. Il est l'heure de partir.
Elle est sur mes genoux, Chouinette. Mi-figue mi-raisin. Je profite de cet instant, du contact avec elle, de la sentir tout près, calmée... J'ai conscience de ce moment. Je la regarde et je la sens, comme dans une scène tournée au ralenti. J'apprécie son bras autour de mon cou et sa posture nonchalente. Je sais que ce temps-là est précieux...
... et rapide. "On y va ? Faut pas que je sois en retard !"
Un parent, ça doit avoir des nerfs solides et une bonne santé !
Je ne sais pas qui a peint ce tableau mais il illustre bien ce que je ressens quand je câline un enfant, qu'il soit petit ou pré-ado... Les câlins, ça fait oublier pas mal de tracasseries !
Je ne sais pas qui a peint ce tableau mais il illustre bien ce que je ressens quand je câline un enfant, qu'il soit petit ou pré-ado... Les câlins, ça fait oublier pas mal de tracasseries !
le 21.11.08 à 01:37
dans Chouinette, Crapouillot, la Chouette et Cie
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Commentaires
En éveil
Un petit billet qui reflète bien comment je te vois : Toujours à essayer d'être lucide, dans le présent, goûter, saisir. En un mot, enfin en deux, EN EVEIL.
Une façon de ne pas avoir à regretter.
En plus de sentir ces moments tu oses les nommer. C'est bien.
Si ça ne crée pas de tensions et si ce n'est pas "un boulot", bien sûr.
Plus le temps passe plus j'apprécie cette qualité chez les autres. Parce que j'ai trop longtemps cru que nous étions tous comme ça pour finir par me rendre compte que c'est rare.
Merci.
Claudio - 21.11.08 à 09:42 - # - Répondre -
← A Claudio
Du coup, je regrette peu souvent ce qui se passe dans ma vie. En tous cas avec les enfants. J'aime penser que je me fais un capital, une collection de petits bonheurs. Bien sûr ça fait un peu cigale mais je ne sais pas de quoi ma vie sera faite. Certains diraient que je ne prévois pas assez. Moi je ne suis pas d'accord. Sans être nostalgique, je me remplis d'une énergie qui pourra me servir après, dans laquelle je pourrai puiser s'il m'arrive une mésaventure ou un passage difficile.
Mais peu de gens le comprennent. Je dois surtout donner une image d'une fille qui se laisse un peu vivre. Ce n'est pas grave. Cela ne me gêne pas. Les gens ont besoin de mettre les autres dans un rôle (en l'occurence, je suis désorganisée et en retard)... A l'intérieur, ça me blesse parfois mais je suis un peu blasée pour ça ! Je me concentre surtout à ce que je décris plus haut. Alors oui, si je vis un moment comme ça, je le vis. Et j'estime que ce n'est pas grave si c'est à la place d'autre chose. Je ne veux pas passer mon temps à courir mais à ralentir. Rester dans le flux mais surtout ne pas être devant.
Pour le moment, je suis à la maison alors je peux me le permettre... Quand je reprendrai le travail, ce sera peut-être une autre histoire ! En attendant, je savoure !
lespetiteschoses - 21.11.08 à 11:47 - # - Répondre -
tu sais bien que c'est toi qui as raison .
Et bien oui ! marie. Tu sais bien. Tu fais avec tes enfants ce que moi j'ai fait aussi.... Tu savoures.... Tu sais qu'on pourrait penser que c'est un luxe, aujourd'hui.... Mais c'est pourtant une simple chose que tout le monde peut s'offrir :prendre le temps de vivre et de savourer le moindre petit bonheur que les gens qu'on aime peuvent nous donner... Savoir câliner ses enfants, c'est de l'or en barres !.... Même si on a le compte en banque pas bien reluisant. Moi, j'ai toujours eu ce sentiment, avec mes filles... Une richesse incroyable. Je suis riche ! tu es riches !... On est toutes les deux riches de l'amour que nos hommes et nos enfants nous donnent.
salpiglossis - 21.11.08 à 18:35 - # - Répondre -
← A Salpiglossis
C'est vrai que c'est précieux !
lespetiteschoses - 21.11.08 à 19:29 - # - Répondre -
Oui Marie, profite de tous les instants avec ta petite grande. Les années collège ça file.
Profite de ces instants de tendresse avec elle. Il y en aura encore d'autres, mais ce ne sera plus pareil, ton bébé se transformera en lycéenne.
Et rassure toi, ma petite lycéenne à moi est toujours tendre avec son papa
nikkos - 26.11.08 à 19:56 - # - Répondre -
← A Nikkos
Fille-papa, ça marche... mais fille-maman ?
lespetiteschoses - 27.11.08 à 15:04 - # - Répondre -
← Re: A Nikkos
Y a pas de raison.
nikkos - 27.11.08 à 17:45 - # - Répondre -
← A Nikkos
J'entends dire que c'est beaucoup plus conflictuel...
lespetiteschoses - 27.11.08 à 18:44 - # - Répondre -