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Les petites choses

Mercredi 21 Janvier 2009

Chroniques de l'asphalte 1/5 - Samuel Benchetrit

"Le temps des tours" est le premier volume (sur les cinq prévus) de la biographie du jeune Samuel Benchetrit. On est replongé dans le quotidien d'un môme de cité populaire, dans les années 80. J'aime que ça ne raconte pas une histoire en particulier mais des histoires. (liées aux étages et aux appartements). C'est un peu comme une série de nouvelles où en pointillés, on retrouve "Bench" et ses trois copains.

La langue est crue et directe, les histoires concises. On sent la dureté de ces quartiers mais aussi une certaine forme de tendresse. Le tout enveloppé dans un humour qui décape juste comme il faut. Ce qui fait que parfois, l'histoire ne se termine pas du tout comme on aurait pu le croire. Les récits se suivent et ne se ressemblent pas, derrière chaque porte se cache un univers particulier.


 
Paru en 2005 chez Julliard, Chroniques de l'Asphalte est un recueil à découvrir. Samuel Benchetrit est aussi réalisateur (notamment du film Janis et John, où il met en scène sa compagne de l'époque -et mère de son fils Jules- Marie Trintignant) et écrit pour le théâtre. Il est jeune et incontestablement touche-à-tout. En quatrième de couverture, on nous dit que lors de la sortie de son premier roman, Récit d'un branleur, il avait été dit qu'il "était à la littérature ce que les Sex Pistols on été au rock". 18 €

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Samedi 29 Novembre 2008

Chéri, t'as pris du bide ! - Raphaële Vidaling

"Petits plats amoureux pour aider votre homme à retrouver sa ligne... et vous la vôtre."



 

La quatrième de couverture donne "cinq bonnes raisons d'acheter ce livre de cuisine :

  1. Votre homme aime tellement la brioche qu'il s'en ai fait faire une juste au-dessus de la ceinture.
  2. Vous l'aimez beaucoup, avec ou sans brioche, mais plutôt sans.
  3. C'est vous qui cuisinez à  la maison ou vous aimez lui faire plaisir.
  4. Quelque chose vous dit qu'il ne sera pas rassasié si vous lui servez un bol de fenouil, même arrosé d'un grand verre de jus d'ananas.
  5. Pourtant, il rêverait de rentrer dans ses chemises d'autrefois. Et vous donc !"
Les éditions Tana proposent dans la collection Mon grain de sel, un bel éventail de petits livres de recettes (rien que les titres sont croustillants). Les points communs de ces ouvrages sont : 
  • des prix raisonnables : 12€
  • de l'humour, dans les formulations mais aussi dans les façons d'expliquer les recettes
  • une première partie qui parle de nourriture, mais aussi de tout ce qui va avec, de l'ambiance, de musique, de présentation, d'astuces, en relation avec le thème
  • des recettes faciles à réaliser même pour des personnes assez novices, en général avec les instruments courants d'une cuisine
  • un format carré très pratique
  • des couleurs... chaque livre est sympa à manipuler et à regarder, même si on ne veut pas cuisiner
  • pour la plupart des recettes, les auteurs donnent des trucs pour essayer d'autres versions... et ça j'aime bien, l'idée qu'on peut décliner une recette !
Bref, j'adore... J'ai déjà ce numéro, Petits plats gourmands pour mamans au bord de la crise de nerfs (50 recettes zéro stress qui marchent vraiment avec les enfants) et Y'en a marre du sandwich au thon (petits plats en kit à emporter au bureau le midi)... et je compte bien en acquérir d'autres. Tous les titres sont visibles dans la collection Mon grain de sel.

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Lundi 24 Novembre 2008

Il est où, Ferdinand ? Journal d'un père orphelin - Patrick Chesnais

Sur la quatrième de couverture, Patrick Chesnais écrit ceci

"Mon fils Ferdinand s'est tué sur le périphérique à 3h19 du matin, le vendredi 13 octobre 2006. Il avait eu vingt ans la semaine précédente. Le 5.
Le lendemain de son enterrement, où se sont succédé de très belles célébrations, un ami m'a dit que grâce à cette journée, Ferdinand avait vécu quelques années de plus.
Cette réfléxion m'a beaucoup troublé. J'ai alors décidé d'essayer de faire vivre mon fils en écrivant au fil des jours. Au fil des tournées en province, des villes, des rencontres, des évènements, des tournages de ma vie d'acteur, j'ai noirci des feuilles et des feuilles, où je racontais son enfance, son adolescence, notre lien, l'incommensurable chagrin.
C'est un ouvrage écrit comme ça, comme ça venait... Un ouvrage fait, je crois, de douleur et d'amour. Un ouvrage pour permettre à Ferdinand, mon fils bien-aimé, d'exister quelques années de plus.
Peut-être."

 
 
Patrick Chesnais écrit à son fils, donc. A la deuxième personne. Dans un journal mais à son fils. C'est désorganisé, comme son travail de mémoire. C'est écrit comme ça vient. Comme les souvenirs. Selon les jours, on se retrouve aux dix ans de Ferdinand ou le jour de sa naissance. Dans la maison de l'île de Ré ou à Paris. Ou encore à Beyrouth. Mais c'est ce que j'aime bien. C'est instinctif et ça ressemble à un puzzle. Où derrière le chagrin d'un père, on découvre un jeune homme qui aimait la vie. C'est un livre qui me touche beaucoup. Sans prétention.

Un passage qui me "parle" bien, écrit au moins d'août :

"Ce que je voudrais surtout, c'est que ta mort ne serve à rien. Que ta mort ne me rende pas plus fort parce qu'elle ne m'a pas tué, que ta mort ne me serve pas à intensifier les blessures, les cicatrices qui me donneront encore plus de poids dans les rôles que je vais interpréter. Que ta mort ne me serve pas à avoir une ligne directrice avec mes autres enfants, et que mon éducation, mon attention vers eux en soit différente et plus profitable.
Non.
Que ta mort ne me serve pas à avoir une vision plus sereine, plus calme, plus profonde de l'humanité, et ne m'aide pas à avoir des rapports plus généreux avec les autres.
Que ta mort ne me serve pas à me sanctifier, à me grandir.
Que ta mort ne me serve pas, que je ne me serve surtout pas de ta mort, que ta morte ne serve à rien, ne soit utile à rien."

Puis :

"... Pourtant, l'association Ferdinand lutte contre l'insécurité routière chez les jeunes, en tentant de "ringardiser" surtout par l'image la conduite en état alcoolisé.
De ce point de vue-là ta mort sera peut-être utile.
Aux autres qui comptaient beaucoup pour toi. A nos enfants, nos frères, nos soeurs, nos amis, pour qu'ils arrêtent de mourir sur nos routes au moment où ils font la fête.
C'est insupportable".

Patrick Chesnais, avec d'autres, a créé l'association Ferdinand. Son slogan : "Amuse toi mais reste vivant."


18,50€. Aux éditions Michel Lafon.

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Samedi 15 Novembre 2008

Papa - Aude Picault

C'est l'histoire d'une grande fille, jeune adulte, qui a besoin de parler à son papa. De lui crier son nom. De comprendre pourquoi il s'est suicidé en se tirant une balle avec son fusil. Alors que tout allait bien. Elle lui reproche cet abandon, lui dit sa haine de l'avoir plantée là. Son amour aussi. Elle a envie de le prendre dans ses bras, de ne faire qu'un avec lui. De se rappeler DU jour. Et de ceux d'avant. Ce qu'ils avaient en commun, leurs habitudes... Et d'écrire noir sur blanc les détails de la découverte du corps. Comme pour bien s'en imprégner, comme pour bien se dire que ce qui s'est passé est vrai. Pour comprendre.

Cette jeune femme, c'est Aude Picault elle-même. Qui a eu besoin de mettre sur du papier ce qu'elle ressentait pour mieux exorciser son mal....


 

Des vrais souvenirs ou des choses qui la hantent se succèdent. S'habituer à entendre le téléphone sonner et se dire que ce n'est pas lui. Haïr le temps qui passe car plus elle avance, moins il est dans ses pensées. Se surprendre à faire des choses qu'il faisait, lui. Se dire : "et lui, qu'est-ce qu'il aurait dit ?"

C'est aussi une bande dessinée sur l'amour, sur l'absence, sur le besoin de l'autre. Sur l'idée que l'autre ne nous appartient pas, même si le lien est familial... Sur la tendresse, aussi. Sur ce qu'on voudrait dire à ceux qu'on aime et qu'on ne dit pas. Avec des dessins et des mots. Pas beaucoup de mots.

12€. Pour les grands lecteurs. Publié à L'Association, dans la collection Côtelette, cet ouvrage m'interpelle... A chaque fois que je le vois à la médiathèque, je ne peux pas m'empêcher de l'emprunter ! Cette fois, j'ai décidé de l'acheter. C'est que, malgré le thème un peu surprenant, rien n'est lourd. Rien n'est léger. Le ton est juste. C'est tout.

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Vendredi 28 Septembre 2007

Poser des limites à son enfant et le respecter - Catherine Dumonteil-Kremer

Un jour, on peut se dire qu'on en a marre de se "battre" avec ses enfants, de gérer des conflits répétitifs, de vivre dans les cris, d'utiliser un langage basé sur les punitions, le chantage, les fessées... ce n'est pas pour ça qu'on sait forcément faire autrement. On voudrait que ça change mais ne pas tomber dans la démission parentale en laissant s'appliquer la politique de l'enfant-roi...

Catherine Dumonteil-Kremer nous propose ce petit livre paru aux éditions Jouvence :

Ce petit ouvrage (moins de 100 pages) très facile à lire se présente comme un catalogue de tout ce qu'on peut mettre en place dans une famille pour adopter des méthodes éducatives alternatives à celles qui se sont répétées de génération en génération avant nous. Il donne quelques solutions et réponses mais n'approfondit pas le sujet (ce n'est pas son but). C'est le livre idéal pour se familiariser avec ces nouvelles pratiques.

Son petit prix (moins de 5€) est un atout supplémentaire pour s'y plonger...

Je conseille aux personnes intéressées de visiter le blog Elever son enfant autrement. De nombreux liens et articles permettent d'aller plus en profondeur.

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Jeudi 19 Avril 2007

La Fessée, questions sur la violence éducative - Olivier Maurel

Voilà un petit livre que j'aurais aimé recevoir comme cadeau de naissance !

Alice Miller, qui le préface, en dit ceci : "Ce livre est un cadeau pour les millions de jeunes qui n'ont pas encore d'enfants. Un cadeau aussi et surtout pour tous les enfants à naître dont les parents ont eu la chance de le lire." J'ajouterai qu'il n'est jamais trop tard pour changer ses pratiques quand on a la conviction qu'elles ne répondent pas à ce qu'on cherche. C'est ce que je suis en train d'essayer de faire. C'est pour moi une révélation, une formidable porte ouverte sur une éducation respectueuse et cohérente avec mes idées. Je regrette juste de ne pas être tombée dessus plus tôt !

Olivier Maurel nous propose un ouvrage présenté en 100 questions-réponses sur les châtiments corporels. Autant de chapitres faciles à comprendre et simples à aborder.

Après une approche générale sur le sujet, l'auteur se pose la question de la nocivité des châtiments corporels. Pour lui, même une tape sur la main n'est pas anodine. Il explique qu'on est persuadé de bien agir alors qu'en fait, on ne fait que reproduire ce qu'on a subi. Il dit  qu'on peut trouver d'autres façons de faire et d'aborder l'éducation.

Les gifles et les fessées rendent-elles les enfants plus obéissants ? Peut-être dans un premier temps mais le rapport parent-enfant est faussé. L'enfant obéit non pas parce qu'il a compris le bien fondé de ce qu'on lui demande, mais par crainte de la punition corporelle... C'est ce que l'auteur avance. Il va même plus loin dans son analyse en déclarant que la violence du monde est le résultat d'éducations violentes.

Est-il possible d'éduquer sans frapper ? C'est sur ce point que je suis restée un peu sur ma faim. Olivier Maurel n'apporte pas trop de solutions concrètes. Il convient alors de se plonger dans d'autres ouvrages pour trouver des réponses facilement applicables chez soi.

J'aime la facilité de compréhension de ce bouquin. Et le respect de l'auteur pour ses lecteurs qui comme moi, ont ou ont eu recours à la fessée ou aux tapes sur la main... Il ne cherche pas à juger les parents mais plutôt à les sensibiliser et à les inciter à passer à une autre forme d'éducation. Sur ce point, son pari est réussi en ce qui me concerne ! Depuis que je l'ai lu, il m'est arrivé deux ou trois de sortir de mes gonds, mais c'est tout... et il dit d'ailleurs que cela ne peut pas se faire en deux jours non plus... C'est un tout un apprentissage !

Le livre est édité par La Plage. La dernière version est de 2005. 128 pages. Environ 12€.

Ceux qui souhaitent aller plus loin peuvent lire une interview d'Alice Miller par Olivier Maurel. C'est ici. Ou visiter le site de l'association créée par Olivier Maurel, l'Observatoire de la Violence Educative Ordinaire. C'est là. Evidemment, à lire avec du recul... sinon, on a l'impression d'être un monstre, or ce n'est pas le but !

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Tribune

  • catwoomen : Un bisou en passant ! Tu manques et ta belle famille aussi...
  • mcbarbara : bon anniversaire à Crapouillot!
  • lespetiteschoses : Merci mcb ! ;-)
  • mcbarbara : Je te souhaite un bel été avec ta famille
  • mcbarbara : Bonjour Marie...
  • Christel/catwoomen : Bonsoir Marie et ta petite famille !
    ça fait longtemps que tu ne tiens plus ton blog à jour, quel dommage, ça manque... J'imagine qu'avec les enfants qui grandissent, tu n'as plus le temps... Gros bisous quand même !!! Christel alias catwoomen
  • nikkos : Qu'est-ce que tu deviens Marie ?
  • lespetiteschoses : Pas grand chose... Je "cours" beaucoup et je ne trouve plus l'énergie ni l'inspiration pour entrer de nouveau dans la planète blog !
    Et toi ?
  • nikkos : Je cours aussi ;-)J'ai une nouvelle famille depuis plusieurs mois. Fini le farniente et les soirées blog. Bises à toi Marie.
  • lespetiteschoses : Contente pour toi ! :-)
  • nikkos : Joyeux Noël !
  • pkdilles : bonne année à toi et toute ta grande famille

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